Face aux nombreux sujets mobilité (prolifération des smartphones et tablettes, multiplication des OS mobiles, développement d’applications internes, etc.), aux technologies émergentes associées, ainsi qu’aux autres enjeux stratégiques à traiter (cloud, virtualisation, big data…), la DSI doit trouver des moyens de conduire de manière optimale ses projets de déploiement de terminaux et d’applications mobiles, tout en anticipant les impacts de ses choix sur le court et long terme.
L’intégration des smartphones et tablettes dans l’entreprise répond à des objectifs stratégiques et opérationnels majeurs de la société, tels que : gains en productivité, amélioration de la réactivité business et de l’image de marque, augmentation des revenus… Il est donc important de bien réfléchir à la stratégie de mobilité que l’on souhaite mettre en place au sein de sa société en respectant les méthodologies habituelles de gestion de projet, tout en impliquant les différents acteurs, dont les utilisateurs, qui doivent être satisfaits par les solutions déployées.
La DSI doit pouvoir garantir le même niveau de fiabilité de l’outil IT au sens large et sur le long terme aux usagers nomades, tout en intégrant les problématiques inhérentes aux terminaux mobiles.
Méthodologie :
Les étapes à respecter pour mener à bien son projet de mobilité
1. Déterminer les objectifs de la Direction conjointement aux souhaits des utilisateurs finaux
Au-delà des aspects purement sécuritaires et technologiques, l’intégration de ces nouveaux outils au sein de l’entreprise a des impacts au niveau RH, juridique, financier, du fait des changements structurants qu’elle implique : nouvelle délimitation des sphères privée et professionnelle, extension possible des horaires de travail, utilisation de terminaux personnels à des fins professionnelles (BYOD :Bring Your Own Device)… Chacune de ces thématiques nécessite un arbitrage entre les différentes directions de l’entreprise. En parallèle, les utilisateurs finaux doivent eux aussi pouvoir soumettre leur avis et besoins fonctionnels à leur Direction. En effet, le projet de mobilité doit répondre aux besoins de la direction notamment en matière de sécurisation des données tout en satisfaisant les attentes des collaborateurs très axées sur la qualité de l’expérience. Toutes les Directions, les métiers et utilisateurs doivent donc être sollicitées et impliquées dans ce projet de mobilité.
2. Lister les sujets et sous-sujets à traiter dans le cadre du projet de mobilité
Le schéma directeur du projet se décline en de multiples sous-projets imbriqués les uns aux autres, chacun ayant un impact et chaque choix, des conséquences structurantes. Afin de pouvoir prendre en considération l’ensemble des sujets et sous- sujets de ce schéma directeur, il est primordial de nommer un chef de projet, disposant de moyens de pilotage transverses et qui saura identifier les référents sur chaque thématique. Ce chef de projet sera alors en mesure d’ordonnancer, de piloter ce projet de mobilité et de rédiger son cahier des charges : la synthèse des attentes, à partir du recueil des besoins effectué en première phase du projet. Il devra étendre sa réflexion au mode de fonctionnement : faut-il internaliser ou externaliser tout ou partie du projet (développement des applications, administrations des solutions…)?
3. Choisir le bon OS Mobile, constructeur et modèle, la bonne solution d’EMM et son mode d’installation
Aujourd’hui, nous comptabilisons une dizaine d’OS mobiles, des centaines de terminaux sous Android pour une trentaine de constructeurs… Face à ces nombreuses propositions, le périmètre de la réflexion est large, puisque certaines possibilités ou au contraire, certaines restrictions découleront de ces choix d’OS mobiles, de constructeurs ou de modèles. Il est donc important de se renseigner sur les possibilités offertes par chaque modèle.
Le chef de projet devra choisir :
- Un OS Mobile, un constructeur, un ou plusieurs modèles de terminaux,
- Une solution d’EMM (Entreprise Mobility,Management) compatible avec ces terminaux
- Un mode d’installation (SaaS ou dédié) correspondant à ses besoins.
4. Tester l’intégralité des composants de la solution
Les POC (Proof Of Concept) et pilotes permettent de tester tous les composants de la solution globale : applications, terminaux, solution d’EMM (fonctionnalités, profils de déploiement, enrôlement, mise à jour du catalogue d’applications…). Il faut tester ces composants sur la durée et sur toutes les phases du projet : lors du déploiement, lors de l’utilisation courante et à chaque nouvelle modification (par exemple : mise à jour d’un OS mobile). L’objectif est de tester le comportement réel des solutions : l’impact de la politique de sécurité sur l’utilisation quotidienne, les terminaux mobiles en condition d’utilisation (ex : tests d’autonomie, wifi), les applications et leur fonctionnement. Ils permettent également d’enrichir la liste des prérequis, et de valider les processus en fonction des besoins et contraintes.
5. Déployer la solution
Suite à la phase de vérification de la solution choisie, et aux éventuels ajustements qui ont pu être effectués, la solution peut désormais être déployée. En parallèle du déploiement, il est conseillé de sensibiliser et d’accompagner les utilisateurs en organisant des sessions de formation. Il est de même fortement recommandé de fournir un guide pratique personnalisé de prise en main pour connaître et maîtriser l’ensemble des fonctionnalités. Enfin, il convient de fournir toutes les informations pratiques aux utilisateurs concernant les différents cas de figures qui peuvent se présenter après le déploiement : vol, casse, risque de mise à jour d’OS effectuée par le collaborateur…
